Depuis le début de la crise sanitaire, les médias ont relayé les nombreux élans de solidarité envers les personnes isolées, les aînés confinés à domicile, ou encore les plus fragiles. Nous pouvons nous en réjouir !
Et pourtant … Ces élans de solidarité ne doivent passer sous silence toutes celles et ceux qui ont été particulièrement “abîmés” par cette crise. Des associations telles la Fédération des Services Sociaux, le Réseau Wallon de Lutte contre la Pauvreté ou la Fédération des Maisons Médicales, ont rapidement sonné l’alarme sur l’état d’urgence dans lequel ont basculé des milliers de personnes.
Il est un fait que les déterminants sociaux de la santé mentale – le logement, la famille, les liens sociaux, l’enseignement, l’accès aux soins de santé (mentale)… – ne nous rendent pas tous égaux pour faire face à la crise sanitaire du COVID-19. La crise a sans nul doute révélé un nombre criant d’inégalités, parfois même de façon insupportable.
En ce vendredi veille du 17 octobre décrété “Journée internationale de lutte contre la pauvreté”, nous ne pouvions faire l’impasse sur la fragilisation, matérielle et psychique, grandissante, d’une partie de la population. Des acteurs de terrain mettront en lumière les enjeux socio-politiques inhérents à cette crise du COVID-19 ainsi que les leviers d’actions possibles pour faire face aux inégalités. Ces acteurs plaident pour davantage d’attention à la santé mentale de ces personnes particulièrement mises à mal, sous différentes formes. Ils attirent également notre attention sur les situations où urgence sociale et urgence psychique flirtent ensemble, jusqu’à s’entremêler parfois, au plus grand désarroi des intervenants psycho-sociaux…
Nous profiterons également de ce focus pour mettre en lumière une autre préoccupation importante dans le cadre de cette crise sanitaire, celle de l’accès aux soins de santé mentale pour les indépendants. Le nombre d’indépendants qui subit de plein fouet les conséquences économiques de cette crise est croissant. Les situations de détresse psycho-sociales vont grandissantes, mettant en lumière les difficultés à demander de l’aide quand chacun.e de nous est à bout de souffle.