Si la crise du COVID-19 a pu offrir un souffle nouveau voire des opportunités à certaines familles, d’autres ont été confrontées à de nombreuses contraintes et une bonne dose de mal-être. Qu’on se le dise, les vécus des familles sont très éclectiques. Ils varient selon les situations objectives de vie (lieu de vie, configuration familiale, statut socio-économique,…) et subjectives (relations à soi, à ses enfants, à ses émotions, histoire de vie…).

Au-delà des vécus singuliers, ces familles ont pourtant toutes un point commun : elles ont été confrontées à des changements radicaux en termes de rythme de vie, d’activités, de relations familiales, avec leur environnement extérieur… Pendant plusieurs mois, elles n’ont plus eu d’interactions – directes en tous les cas – avec tous ceux qui rythmaient leur quotidien tels les enseignants, les centres psycho-médico-sociaux (PMS), les écoles de devoirs, les clubs de loisirs…

Comment les familles ont-elles vécu la période de confinement, puis de déconfinement ? Se questionner sur la façon dont elles font face à la crise sanitaire depuis le début, c’est aussi inévitablement s’intéresser aux professionnels qui accompagnent d’ordinaire les familles. Eux aussi ont dû composer, du jour au lendemain, avec un cadre de travail – et de vie – extra-ordinaire ! Alors que l’humain constitue le premier « outil de travail » dans le secteur de l’aide et des soins au sens large, comment ont-ils fait pour continuer à prendre soin des familles dans un contexte de confinement ? Comment ont-ils abordé la phase de déconfinement, et que disent-ils de leurs pratiques aujourd’hui ?