Chaque jour dans la rue, au supermarché, au restaurant, dans les gares, à l’entrée des écoles, les gestes « barrières », les masques et les gels hydroalcooliques nous rappellent la crise sanitaire mondiale que nous traversons. Crise sanitaire à laquelle se sont ajoutées une crise sociale et économique, et, pour certains, une crise des valeurs. Rapidement, nous avons compris que nous ne faisions pas simplement face à un nouveau virus, mais que nous vivions une expérience qui allait laisser des traces…
Pour inaugurer cette Semaine de la santé mentale consacrée au COVID-19, nous prendrons le temps d’évoquer ensemble les étapes importantes qui ont rythmé notre vie, du confinement au dé-confinement, jusqu’à ce jour.
Si nous sommes tous concernés par la pandémie, nous ne sommes pas tous impactés de la même manière, ni avec la même intensité. Chacun réagit de façon singulière aux événements qui se présentent et il y a toute une palette de possibilités. Un des points communs se situe sans doute dans le quotidien du confinement, rythmé par les annonces médiatiques journalières (nombre de contaminations/hospitalisations/décès) et les conférences du conseil national de sécurité. À l’incertitude du lendemain s’ajoutent parfois aussi la peur, l’angoisse, la colère, voire le détachement face à la situation. Depuis le début de la crise sanitaire, 9 878 personnes* sont décédées du COVID-19, avec autant de familles endeuillées… De nombreuses personnes sont encore hospitalisées à ce jour, et d’autres continuent à souffrir des séquelles de la maladie.
* Relevé épidémiologique du 26/08/2020 disponible sur Sciensano.be.
Aux côtés des personnes directement touchées par le virus, il y a aussi toutes celles et ceux qui paient les conséquences de cette crise sanitaire, en termes d’emploi, de revenus, de logement, de relations familiales, de réalités professionnelles… Ces situations seront évoquées lors des FOCUS que nous réaliserons tout au long de la semaine du 12 au 16 octobre, et ce, sans faire l’impasse sur les personnes qui se sont adaptées aux mesures sanitaires « plus ou moins facilement », « plus ou moins bien ». Depuis plusieurs mois, chacun a eu à vivre avec le virus certes, mais aussi avec ses propres émotions et celles des autres. D’où cette (double) question, centrale, pour inaugurer ensemble notre série de focus en ligne : « Faire Face, mais à quoi ? Et comment ? ».