Aujourd’hui, tous s’accordent pour dire que « la santé ne consiste pas seulement en l’absence de maladie ou d’infirmité ; elle est un état complet de bien-être physique, mental et social » (Organisation Mondiale de la Santé). Notre “bien-être” est influencé par une multitude de facteurs : environnementaux, sociaux, biologiques, politiques, socio-économiques, … Notre capacité à créer du lien et à nous inscrire dans des relations sociales joue certainement un rôle majeur pour notre santé mentale. Se rencontrer, se découvrir, s’émouvoir ensemble, se lier à d’autres, partager un rêve commun … Voilà certainement le propre de l’homme : s’inscrire dans des relations sociales avec ses pairs.
Ces derniers mois, la crise sanitaire a chamboulé notre quotidien au point qu’elle a parfois réduit – de façon drastique – nos contacts sociaux. Pour certain·e·s, cela n’a pas été sans conséquence sur leur santé mentale et leurs relations sociales.
Si la crise sanitaire nous montre combien prendre soin de ces liens constitue un terreau fertile pour notre santé mentale, sur lequel tout un chacun peut s’épanouir, se renforcer, se découvrir, … s’intéresser au lien social n’est pas nouveau pour les cliniciens et les différents acteurs de terrain. En développant diverses approches, avec des publics variés, les acteurs de santé mentale ont développé une clinique “sur-mesure”, “tout en nuance”, pour améliorer le quotidien des personnes accompagnées. Une clinique qui doit s’adapter aux évolutions de la société, dans un contexte mouvant, impactant nécessairement l’éventail des réponses à la souffrance psychique mais également les actions destinées à prévenir les problématiques de santé mentale associées au lien social.